A la fin de l’année 2024, j’ai refermé le chapitre Rendre Le Désert Habitable. Je profite de ce dernier billet pour adresser tous mes remerciements et ma gratitude à son fondateur, Alain Bernard. Merci de m’avoir donné les clés de cette initiative, de m’avoir fait confiance, lue et encouragée pendant ces trois ans. Merci aussi à vous, lectrices et lecteurs abonnés, habitués ou occasionnels, pour l’attention que vous m’avez apportée et pour vos commentaires.

J’ai pris un grand plaisir à naviguer pour vous dans l’histoire, dans la géographie de notre planète bleue – et même dans l’espace !- pour décortiquer ce phénomène dont nous avons du mal à appréhender la globalité. En tant qu’individus, nous avons parfois du mal à nous représenter l’effet massif du dérèglement climatique, parce que nous n’en percevons que des fragments, en cas de sécheresse, d’inondation ou d’événement climatique intense. Des désagréments vite oubliés lorsque nous reprenons le cours « normal » de nos vies. J’ai aimé chercher pour vous des personnes loin des sphères médiatiques, comme cette passionnée des oasis italienne qui en a créé un Atlas Internet, ou des histoires édifiantes comme celle des pionniers un peu illuminés de biosphère 2, des nomades sunbirds d’Arizona, ou de l’amarante, plante récalcitrante à l’assaut des monocultures…

J’espère que vous avez apprécié les apports des scientifiques mais aussi ceux des historiens, des géographes, des sociologues et des philosophes et de leurs travaux présentés tout au long du blog.

J’espère que vous avez apprécié le voyage dans ces laboratoires particuliers du réchauffement climatique que sont les déserts. Du Sahara au Namib, du Kalahari à la steppe de Mongolie, des oasis libyennes au désert d’Atacama, de Moab aux grands projets de la péninsule arabique, des reliefs de Mars au pergélisol arctique, j’ai souhaité vous permettre de cerner des aspects du réchauffement climatique moins rebattus et de vous présenter des points de vue différents.

J’espère vous avoir aidés à mieux appréhender la complexité des défis posés à l’humanité par le dérèglement climatique. Et vous avoir convaincus que, s’il n’y a pas de recette miracle, il ne nous est pas interdit d’essayer de chercher ou de faire partie de la solution. Parce que nous n’avons qu’une seule planète, et que, comme le suggèrent Kelly et Zach Weinersmith dans A city on Mars, « Quitter une planète terre, plus chaude de 2 degrés pour immigrer sur Mars équivaudrait à abandonner une chambre mal rangée pour aller habiter dans une décharge de déchets toxiques » (ma traduction). A nous donc de ranger la chambre et de la rendre de nouveau vivable, au prix d’un sérieux réaménagement ?

Je vous souhaite une très belle année et vous encourage à continuer à lire, et vous documenter, à vous informer et surtout à agir. Agir en donnant de la visibilité aux initiatives intéressantes, en n’hésitant pas à porter la contradiction à ceux qui trouvent un intérêt à répandre des informations inexactes, tout en continuant à dialoguer avec les sceptiques et à défendre une humanité qui ne se réduise pas à une petite proportion d’ayant-droit.

Chaque petit geste compte, chaque prise de conscience compte. Continuons à rendre, à notre manière, le désert habitable. N’hésitez pas à poursuivre la conversation sur LinkedIn !

Merci encore pour ces trois années ensemble. Ce n’est pas un adieu, mais un au revoir.

Un dernier conseil de lecture avant de refermer cette page, n’hésitez pas à lire et à partager « Orbital » de Samantha Harvey qui a obtenu le Booker Prize 2024 et qui est une magnifique ode à cette planète bleue, vue par six astronautes de la station spatiale!